Facebook Instagram X

Corneilla de Conflent




. Description      . Photos      . Situation et accès      . Patrimoine      . Histoire      . Etymologie

Corneilla-de-Conflent est une charmante ville située au Sud de Villefranche-de-Conflent. Un peu isolé par rapport aux grands axes de communication du département, elle n'est pas pas forcément très éloignée non plus ce qui en fait une bonne candidate pour être habité par les personnes travaillant dans les environs. La ville n'est pas très dense, elle se trouve au fond d'une vallée large qui masque un peu le Soleil, en hiver, il faut bien le dire, mais qui propose un cadre de vie très agréable. La ville est relativement dynamique, d'un point de vue social.


Photos


Voir toutes les photos



Situation et accès

Corneilla-de-Conflent est au Sud de Villefrance-de-Conflent, juste au Nord du Canigou. C'est une région très boisée.

Carte des communes

Coordonnées GPS : 2.3807968160 N, 42.5668788000 E.


Patrimoine, curiosités à voir sur place

L'église de Corneilla de Conflent

Cette église est vraiment remarquable par la qualité de son architecture et son mobilier presque entièrement classé. Elle a un clocher du XIe siècle de style lombard, une nef flanquée de bas côté, une galerie de cloître côté Nord, un transept à absidioles englobé dans la maçonnerie et une abside semi circulaire, tout ça d'époque variée. Son portail est ornementé d'un tympan sculpté et dispose de colonnes dont les chapiteaux proviennent du cloître aujourd'hui disparu.

Son mobilier est impressionnant pour une petite église. La table du maître-autel est d'origine romane, il y a des stalles de chanoines. Elle contient de nos jours le retable de Jacques Cascall de Berga, le retable de St Raphaël, une mise au tombeau incomplète du XVe siècle, un Christ du XVIIe, une Vierge du XIVe (Notre Dame de la Crêche venant de l'abbaye St Michel de Cuxa, XIIIe siècle), une croix reliquaire du XIIIe et 5 chandeliers en fer forgé des XIIIe et XVe siècle.

Plan de l'église de Corneilla-de-Conflent

Légende :

   En noir : XIe siècle

   En bleu : XIIe siècle

   En vert : Fin du XIVe siècle

   En rouge : XVIe siècle


Quelques dimensions de l'église :

Longueur totale :
32 m 50
Longueur de la nef :
23 m
Longueur du transept :
20 m80
Longueur de chaque croisillon :
6 m 20
Largeur de la nef centrale :
5 m 50
Largeur des collatéraux :
3 m 10
Longueur du chœur :
2 m 10
Profondeur de l'abside :
2 m 30
Profondeur des absidioles :
1 m 30
Épaisseur des murs de la nef :
1 m 30
Épaisseur des murs du transept :
2 m 30
Hauteur des voûtes de la nef :
11 m

Autres éléments du patrimoine de Corneilla-de-Conflent

Mis à part la splendide église de Corneilla, le village compte aussi la chapelle du château, aujourd'hui désaffectée, la fontaine à la Vierge (XIVe siècle) et le château St Clément, sur le côté Est de la Serra Corbatorat, qui sépare Fuilla de Corneilla.

Militairement il y a aussi à Corneilla la tour de Badabanys, une tour de surveillance du XIe siècle détruite au XVIIe.


Tour de Badabanys

La tour de Badabanys, sur le territoire de Corneilla-de-Conflent.
Tour de Badabanys

Mentionnées dès 1081 et détruites après 1659 sur ordre de Vauban, les tours de Badabanys ne présentent plus aujourd'hui que leurs soubassements. Celui de la "Tour grosse", de dimensions imposantes, est fortement taluté. On distingue les vestiges de la chemise annulaire et du fossé. A la base de la tour, la citerne a contribué à l'appellation erronée de "Citerne de Vauban" que l'on donne à ces ruines, en concurrence avec celle, totalement fantaisiste, de "Camp romain".

En savoir plus sur la tour de Badabanys.


Dolmen de Cobartorat

Le dolmen de Cobartorat.
Dolmen de Cobartorat

Ce dolmen, comme tous les dolmens de la région, est une sépulture collective, il a servi de tombes pour différents hommes du néolithique, plus précisément du chalcolithique, date à laquelle est estimé ce dolmen (milieu du IIe milénaire). Il fait partie d'une chaine de dolmens de délimitation d'un territoire géographique de cette époque. Ce dolmen est très simple, il se compose de 3 pierres arrondis dressées verticalement (les orthostates) qui soutiennent une dalle également arrondie, semblant très lourde. La chambre funéraire ainsi formée est vaguement triangulaire et large : 2m par 1m et demi.

En savoir plus sur le dolmen de Cobartorat.



Histoire

Corneilla-de-Conflent a un passé prestigieux, à la hauteur des grandes cités de la région, mais dans un temps si éloigné qu'il a eu raison de la taille de la ville.


Préhistoire

Nous sommes en -60 000. A cette époque les hommes préhistoriques étaient caractérisés par le fait qu'ils enterraient leurs morts. Cette coutume, si elle nous prouve qu'un lien sentimental s'était établi entre eux, nous permet surtout de découvrir encore de nos jours des restes humains si lointain. Or de tels restes, on en a retrouvé à Corneilla de Conflent. Il s'agit d'ossements humains retrouvés dans une grotte, (le sol roussillonnais est trop acide pour qu'on puisse en retrouver ailleurs que dans les grottes) mais aussi des restes de repas, des foyers et des pierres taillées.

Par ailleurs, plus proche de nous, les paléontologues ont mis à jour des restes de loups, de lynx, de chevaux, de chamois, ... qu'ils ont daté d'entre -20 000 et -15 000, plus quelques outils en pierre. De plus, on trouve sur le territoire de Corneilla un dolmen, probablement érigé aux alentours du chalcolithique (IIe millénaire avant JC) : le dolmen de Cobartorat.

Mais nous devons faire un bond temporel pour poursuivre l'histoire.


Corneilla capitale de Cerdagne

C'est peu après avoir récupéré les comtés aux Sarrasins que l'on trouve une trace de Corneilla-de-Conflent. Sous le comte Guifred le Velu, la capitale d'été des comtes de Cerdagne est déplacée ici et elle le restera pendant un siècle, alors que la capitale d'hiver est à Hix. Le village bénéficiait alors de la protection du château comtal dont il reste des ruines de nos jours.

En 1004 la première église romane est construite, du moins elle l'était à cette époque. Une deuxième église se trouvait un peu plus loin, à proximité du château, on en a la trace dans un document de 1018. Durant le XIe siècle le village profitera les bienfaits de leurs protecteurs successifs. Le 7 octobre 1094 le comte Guillaume-Raymond mourut en laissant comme testament le vœu qu'il y ai un jour une communauté religieuse en l'église de Corneilla. Son fils réalisa ce vœu le 4 mars 1097 en instituant une communauté de chanoines réguliers vivant sous la règle de Saint Augustin. Cette communauté reçu la seigneurie de Corneilla et la ville ne fut plus la capitale de la Cerdagne à partir de ce moment là.

Durant les XIe et XIIe siècle les augustins construisirent l'église qui devient paroissiale par la suite. Cette église, dédiée à Ste Marie (Notre Dame de l'Assomption), sera modifiée au XIVe siècle. Cette communauté failli être associée à l'abbaye de St Jean des Abadesses, mais l'évêque de Lodève s'y opposa. Par la suite, les religieux restèrent dans les murs de Corneilla jusqu'à la révolution. On trouve un texte particulier associé au seigneur de Paracols, quelques temps plus tard. Le 13 des calendes de 1178 Guillaume Bernard de Paracols, seigneur de Molitg, faisait acte de repentance auprès du clergé de Corneilla :

Me sentant coupable envers l'église Notre Dame de Corneilla et envers son prieur et ses clercs, afin qu'ils me remettent la faute que j'ai commise en portant la main sur un chanoine de cette église appelé Udulguaire, je donne à la sus-dite église Notre Dame, à Pons son prieur et aux clercs qui y servent Dieu, sur le brassage que je perçois dans le pasquier du Roi ou sur les troupeaux qui y viennent paître, en dehors de la dîme que le prieur et les clercs y perçoivent 5 bons agneaux par an.

Etymologie

"Corneilla" a une origine romaine, ce mot est une déformation de "Corneillus", le nom d'un romain propriétaire terrien sur ce site. Le partage des terres conquises par les romains a abouti à une segmentation des territoires, et certains domaines agricoles ainsi formés se sont transformés en village. Ce qui est la cas ici.



Copyright 2013 - 2024 - Toute reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur. Ce site Internet est un site privé, non officiel, issu du travail de compilation des oeuvres de différents auteurs. Sauf mention contraire, les photos sont la propriété du webmaster. Toute utilisation des textes, photos ou autres éléments de ce site internet sont interdits sans accord du webmaster. Pour le contacter, utilisez le lien sur la page crédits. Sources documentaires : cliquez ici. Pour consulter la politique de confidentialité du site veuillez cliquer ici : Politique de confidentialité.

Autres sites Internet du même auteur dans d'autres domaines : Marguerite Duras, Merveilles du monde, Patrimoine rural du 66.