Ce village de la plaine du Roussillon, proche de Thuir, est intéressant par son histoire et les vestiges qu’elle a laissés. Sinon, c’est un village classique, typiquement catalan, avec une vie sociale riche et conviviale.
Discrête ville de la banlieue de Thuir, Llupia est un lieu agréable à vivre
Ce village de la plaine du Roussillon, proche de Thuir, est intéressant par son histoire et les vestiges qu’elle a laissés. Sinon, c’est un village classique, typiquement catalan, avec une vie sociale riche et conviviale.
Ce village de la plaine du Roussillon, proche de Thuir, est intéressant par son histoire et les vestiges qu’elle a laissés. Sinon, c’est un village classique, typiquement catalan, avec une vie sociale riche et conviviale.
Accroché à la périphérie de Thuir pour bien des aspects, Llupia est l’une de ces villes sympathiques des banlieues de villes moyennes du département. Initialement village isolé, l’urbanisation de la zone d’influence de Thuir — historiquement capitale des Aspres — l’a progressivement rattrapé, formant un ensemble cohérent. La vie à Llupia semble agréable, sans nuisance particulière, dans un village qui bouge plus qu’on pourrait s’y attendre, compte tenu de sa position géographique.
Llupia est une ville plutôt petite, dotée d’un centre urbain dense où les rues, peu nombreuses, sont étroites et bordées de maisons assez hautes. Ce centre forme une sorte de petit labyrinthe, mais il est difficile de s’y perdre car la plupart des rues débouchent sur une avenue ou une route périphérique. En contraste avec cette densité, les lotissements créés — comme un peu partout — sont peu étendus. On en trouve un important au Sud, et un autre plus ancien à l’Ouest. Ces zones sont moins denses et plus calmes.
Une césure nette est marquée par la route de Terrats. À l’Est se trouve l’ancien village, le noyau historique, tandis qu’à l’Ouest, plus proche de Thuir, s’étendent des lotissements modernes récents. La continuité urbaine entre Llupia et Thuir est telle qu’aucune délimitation claire ne sépare les deux villes, la limite se situant très près de Thuir.
Le territoire de Llupia reste assez réduit, essentiellement constitué de terrains agricoles dédiés à la viticulture, au maraîchage et à la culture fruitière. On y trouve également de nombreuses parcelles en jachère.
Llupia dispose de peu d’équipements d’envergure, sa proximité avec Thuir les rendant moins nécessaires. Par exemple, on note l’absence de terrains de sport pour le football, le rugby ou même le tennis, ce qui est un peu surprenant. En revanche, la ville possède une bibliothèque, ce qui est toujours appréciable. La petite enfance est bien prise en charge avec une école maternelle et primaire, une garderie, un accueil périscolaire et une cantine. Pour les personnes âgées, des services pratiques existent, notamment le portage de repas à domicile. La commune gère aussi une maison sociale et une mutuelle municipale, une particularité notable et appréciée.
Llupia compte une trentaine d’associations, un nombre élevé au regard de la population. Cela s’explique par la nécessité pour les habitants de créer du lien social proche de chez eux, ce qui est tout à fait naturel. Llupia dépasse ainsi la moyenne dans ce domaine. Les associations sont variées, réparties de manière équilibrée entre activités culturelles, créatives, sportives, patrimoniales, sociales et patriotiques.
Au-delà de cela, la vie de village reste bien présente à Llupia, avec un petit marché hebdomadaire, quelques commerces, principalement de bouche, ainsi qu’une modeste activité artisanale.
Le patrimoine de Llupia n'est pas très important. Il se compose essentiellement de l'église paroissiale Saint-Thomas, datant du XIIe siècle, donc d'origine romane. Elle subit de nombreuses transformations : remplacement de la charpente en bois par une voûte en berceau, ajout de deux chapelles latérales au XIVe siècle, puis transformation du chœur en sacristie. Lors du remplacement de la toiture, l'église fut légèrement surélevée. On peut encore voir de nos jours les traces de la corniche qui supportait la charpente initiale, le long du mur gouttereau sud. Cette église conserve encore des objets de grande valeur : une grille de tribune en fer forgé datant du XVIIIe siècle, un panneau peint du Christ et de saint Thomas du XVIe, un retable du maître-autel du XVIIIe. Elle possède également un intéressant arc triomphal du XVIIIe siècle.
La chapelle de Vilar Milar
Vilar Milar est connu aujourd'hui comme un ermitage, mais avant cette utilisation, au XVIIe siècle, c'était l'église paroissiale d'un village disparu. À côté de l'église se dressent des bâtiments, probablement l'ancien presbytère, massifs mais hélas en partie délabrés.
L'église est de loin l'élément le plus intéressant. Monobloc, comme l'étaient les églises romanes, elle présente un plan rectangulaire.
En savoir plus sur la chapelle de Vilar Milar.
Llupia, comme la quasi-totalité des villages de la plaine, n’a pas conservé sur son territoire de traces d’activité préhistorique, le sol acide n’ayant pas permis la bonne conservation des restes de cette lointaine époque. Par la suite, ni les Ibéro-Ligures — peuples mixtes ayant conquis le territoire durant le dernier millénaire — ni les Romains, ni les Wisigoths n’ont laissé de vestiges à Llupia. Cet état de fait n’est pas rare : le peuplement de la région a été très lent.
En réalité, le village apparaît pour la première fois en 1019, soit relativement tôt durant l’ère carolingienne. Le lieu est cité d’après son église, comme c’était souvent le cas à cette époque. Il s’agissait de l’église romane Saint-Thomas. Autour de celle-ci s’est formé un hameau de maisons dont les habitants recherchaient la protection d’un bâtiment suffisamment solide pour les abriter. Cette église, à la fois lieu de culte et de refuge, fut remplacée dans ce rôle par un château, plus efficace. Ce château existait déjà en 1195. Il dépendait, comme la plupart des châteaux des Aspres et du Vallespir, de la vicomté de Castelnou. De nos jours, il reste des vestiges de ce château dans le village.
Durant le Moyen Âge, les seigneurs de Llupia jouèrent un rôle important dans la noblesse roussillonnaise. Un signe de ce statut se trouve dans le fait qu’ils furent les seconds propriétaires de la Casa Xanxo, à Perpignan.
Nom | Llupia | Nom catalan | Llupià | Code commune | 66101 |
Canton | Les Aspres | Arrondissement | Prades | EPCI | Perpignan Méditerranée Métropole |
Région | Plaine du Roussillon | Altitude | 140 m | Coord. GPS | 42.619447 Est / 2.769863 Nord |
Superficie | 7 km2 | Population | 2140 h. | Code postal | 66300 |
Gentillé | Llupiais, Llupiaises |
Le nom de Llupia vient du mot "Loup", probablement en raison de la présence de ces animaux dans la région.
Expression héraldique
d'or à la croix cléchée, vidée et pommetée de douze pièces de gueules, à la filière du même.
Description
Bien que le blason de Llupia semble simple visuellement, sa description héraldique est plus complexe. Voici une explication détaillée. La première information est sa couleur principale, indiquée par "d'or", ce qui signifie jaune. Cela indique aussi que le blason est entier et n'est pas divisé en plusieurs parties. La "croix cléchée" fait référence à la croix occitane, dont les branches sont évasées. Elle est "vidée", signifiant qu'elle est représentée en contour uniquement, et "pommetée", ce qui veut dire que ses extrémités sont ornées de douze petits ronds. L'ensemble est "de gueules", c'est-à-dire rouge. La "filière" désigne le bord du blason, et "du même" signifie qu’elle est de la même couleur que le dernier élément cité, donc rouge ici. Le blason de Llupia est ainsi entouré d'un liseré rouge, qui n'apparaît pas sur l'illustration ci-dessus.
Explications
La ville a adopté ce blason car il s'agissait des armoiries de la famille des marquis de Llupia.
Llupia est une ville assez restreinte se trouvant dans la banlieue de Thuir, au Sud-Ouest de Perpignan. Pour y accéder, il faut suivre la route de Thuir au départ de Perpignan et poursuivre la route lorsqu'on y arrive, en direction de Terrats. Llupia sera indiquée sur la gauche. En arrivant de l'Espagne, il vaut mieux passer par Trouillas, par exemple en quittant la route du Boulou au niveau du mas Sabole.
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