Le Tech, c’est un petit village agréable, au soleil du Vallespir. La rivière locale, qui se jette dans le Tech, le rafraîchit l’été. Qui plus est, le village est le point de départ de nombreuses balades dans les forêts environnantes !
Village-étape dans la montée vers Prats-de-Mollo, Le Tech mériterais d'être plus connu
Le Tech, c’est un petit village agréable, au soleil du Vallespir. La rivière locale, qui se jette dans le Tech, le rafraîchit l’été. Qui plus est, le village est le point de départ de nombreuses balades dans les forêts environnantes !
Le Tech, c’est un petit village agréable, au soleil du Vallespir. La rivière locale, qui se jette dans le Tech, le rafraîchit l’été. Qui plus est, le village est le point de départ de nombreuses balades dans les forêts environnantes !
Le Tech est un village très petit, comme son nom l'indique, il se trouve le long du Tech, le fleuve côtier le plus méridional du département. Plus exactement, il est situé dans le Vallespir, dans une zone géographique plutôt déserte entre les villages du bas de la vallée et ceux du haut. Depuis le Tech, on peut aller vers Montferrer, Corsavy, ou monter à Prats-de-Mollo ou descendre vers Céret.
Le village est formé de deux zones. La principale concentre les quelques maisons qu'il possède. Elles sont alignées le long de la route, à flanc de coteau. La seconde zone est plus en contrebas, près du fleuve ; elle héberge quelques autres maisons, un terrain de tennis, une aire de jeu et le point de départ de plusieurs sentiers pédestres permettant de parcourir la région à pied ou à VTT. La mairie est située au fond d'une petite place, juste au niveau du carrefour routier. Elle jouxte un intéressant monument aux morts, assez grand pour un si petit village, ainsi qu’une ou deux fontaines.
Sur les hauteurs du village se trouve la nouvelle église. On l'appelle ainsi car elle a été reconstruite au cours du XXe siècle après la destruction de l'église initiale, de style roman, qui fut détruite lors de l'aïguat de 1940. L'aïguat de 1940 fut l'énorme inondation qui frappa le Vallespir et, par ricochet, la plaine du Roussillon. Elle provoqua non seulement des catastrophes matérielles, mais aussi un bilan humain très lourd. Au Tech, le village fut en grande partie détruit et l'église ne résista pas. La nouvelle, construite donc récemment, est située sur les hauteurs. Elle est impressionnante et jouxte le beffroi civil, d'où l'on a une belle vue sur la vallée... mais aussi sur l'église toute proche.
La vie au Tech est bien tranquille de nos jours, assez éloignée de la forte activité agricole ou industrielle qu'il pouvait y avoir autrefois. L'activité industrielle, c'était bien sûr l'extraction minière du fer dont est riche le Canigou. Un peu partout dans le Vallespir et dans le Conflent voisin, on trouvait des forges, des mines, ou tout autre outil industriel lié à cette activité. Et le Tech ne dérogeait pas à la règle, bien sûr.
Le patrimoine du village du Tech n'est pas très important au sein de l'agglomération proprement dite, mais son territoire possède quelques éléments intéressants à découvrir. Dans le village, on trouve tout d'abord une église moderne, l'église paroissiale Sainte-Marie. Cette église fut reconstruite après l'inondation de 1940 qui ravagea le village et contient un intéressant retable du XVIIIe siècle.
Par ailleurs, sur le territoire du Tech, il y a un ancien ermitage dédié à Saint-Guilhem (Saint Guillem de Combret) datant du XIIe siècle et modifié, comme beaucoup d'autres, au XVIIe siècle. Il possède une cloche en fer battu du XIe ou XIIe siècle.
On y trouve aussi l'église de Sainte-Cécile de Cos, datant de 1158 et hélas aujourd'hui en grande partie ruinée. Elle avait un chevet plat.
Par ailleurs, le Tech possède la chapelle Sainte-Marie de Bénat (1777), contenant un retable de 1782, et la chapelle Saint-Côme et Saint-Damien, dite "Chapelle de la Llau" (1722), contenant un retable de 1723 peint en 1734. Cette chapelle est située au lieu-dit La Llau. Enfin, il reste un ancien oratoire sur le territoire du Tech.
La chapelle de Sainte-Cécile de Cos
Sainte-Cécile-de-Cos est une chapelle isolée du territoire du Tech, dans le Vallespir. C'est aujourd'hui un édifice religieux en assez bon état, mais il est privé, situé sur le terrain d'un mas (le Mas de Cos) et n'est ni visitable ni visible de l'extérieur. Le site correspond à un ancien village abandonné, ou plus précisément à un lieu de vie autour duquel s'est construite la chapelle.
En savoir plus sur la chapelle de Sainte-Cécile de Cos.
L'ermitage Saint-Guilhem de Combret
L'ermitage Saint-Guilhem de Combret est un magnifique lieu de culte du Vallespir, sur le Canigou. Il peut faire l'objet d'une belle randonnée. L'intérieur de la chapelle est peu meublé, mais on y trouve des peintures très bien conservées. Une curiosité de cet ermitage est que le Saint est vénéré le 28 mai, alors que la Saint Guillaume, la fête officielle, est le 10 janvier.
En savoir plus sur l'ermitage Saint-Guilhem de Combret.
Le hameau de la Llau
La Llau est un tout petit hameau, sans caractéristiques particulières à signaler. Il se compose de quelques maisons toujours habitées autour d'une petite place longeant la route. Les maisons sont anciennes et non restaurées, elles ont conservé le style de leurs constructions d'origine.
En savoir plus sur le hameau de la Llau.
Chapelle Saint-Côme et Saint-Damien
Le patrimoine de La Llau se compose essentiellement de sa chapelle, un petit édifice simple, isolé des maisons et légèrement en retrait. Elle est dotée d'un clocheton au-dessus de la façade. Consacrée à Saint-Côme et Saint-Damien, elle fut construite en 1722 et contient un retable de 1723 peint en 1734. À La Llau, on trouve également une fontaine aménagée datant de 1838, ainsi qu’un curieux rocher cylindrique sur les hauteurs du hameau.
L'usine hydroélectrique de la Llau
Enfin, il faut mentionner l'usine hydroélectrique de La Llau. Appartenant à EDF, elle fait partie des nombreuses installations de ce type dans la vallée. Elle se situe un peu plus bas, à hauteur des lacets de la route, et convertit en électricité la force de l'eau captée par une conduite forcée descendant directement de la montagne. L'eau chute ainsi de 350 m d'altitude en quelques secondes.
Le Tech est une commune située à l'embranchement du Tech (le fleuve côtier) et de son affluent, la Coumelade. Avec un tel emplacement — protégé par les flancs de la vallée, riche en eau et doté de trois directions naturelles — il était normal que le lieu attire des habitants.
Avant l'ère franque (VIIIe siècle), la région était habitée par différents peuples, vivant plus ou moins en paix dans la plaine, propice aux cultures. L'arrivée des Sarrasins, qui détruisirent bon nombre de constructions, provoqua un exode vers les vallées de moyenne et haute montagne, zones que les envahisseurs d'Afrique connaissaient mal. C’est ainsi que se peupla la vallée du Tech. Certains pionniers venus de la plaine remontèrent la Coumelade jusqu’au cirque montagneux qui entoure sa source, au lieu-dit "Saint-Guilhem". C’est là que fut construit le premier village du Tech.
À la fin du XIIe siècle, une tour à signaux fut édifiée pour communiquer avec celle de Prats : la tour de Cos. Près de cette tour, une chapelle fut construite, dédiée à sainte Cécile et nommée fort justement Sainte-Cécile de Cos. Elle fut consacrée en 1158.
Jusqu’en 1317, l’emplacement actuel du village n’était occupé que par un mas : le "mas Bac alias Tec". Or, à partir du XVe siècle, une deuxième vague de migrants arriva dans la vallée pour une tout autre raison : le fer.
En 1406, le roi d’Aragon Martin l’Humain autorisa chacun à prospecter et exploiter le sous-sol, à condition d’indemniser le propriétaire du terrain… et de reverser un dixième du revenu engendré au roi.
On sait que les Romains exploitaient déjà les mines de fer du Canigou. Mais c’est au Moyen Âge que cette activité prit véritablement son essor. Le minerai extrait était acheminé à dos de mulet jusqu’aux forges, principalement à Prats-de-Mollo, mais aussi à Valmanya, Montferrer, etc.
En 1492, une famille installa une forge au mas Bac. Elle attira immédiatement de nombreux mineurs, qui s’installèrent à proximité pour raccourcir les trajets. Il faut dire que les ânes transportaient jusqu’à 120 kg, auxquels s’ajoutaient les 40 kg portés par chaque mineur accompagnant son âne — soit 160 kg par voyage. D’où l’intérêt de s’installer près de la forge.
C’est ainsi que le village initial se vida au profit du nouveau, plus accessible. Il se développa rapidement, car la forge nécessitait une main-d’œuvre abondante. Du XVe au XVIIIe siècle, ce fut l’âge d’or du Tech. Mais à partir du XVIIIe, les techniques évoluèrent avec l’apparition des hauts-fourneaux. Plus efficaces, ils supplantèrent les forges traditionnelles, qui disparurent rapidement. Les moyens de communication s'étant améliorés, il était désormais plus facile de transporter le minerai directement vers un haut-fourneau.
La forge du Tech s’éteignit en 1750. Les habitants durent alors se tourner vers d’autres activités.
Les habitants s’orientèrent vers l’exploitation forestière, et plus particulièrement vers l’abattage et le façonnage du bois de châtaignier. Ce travail était effectué sur place par des bûcherons, appelés "Cerclaires", ou dans des scieries utilisant la force hydraulique, comme la forge autrefois. Le Tech possédait deux scieries : l’une tenue par la famille Ille, l’autre par les Sors.
Le XIXe siècle permit au village de s’agrandir. De nouvelles familles arrivèrent, soit par mariage (croissance démographique naturelle), soit pour travailler dans les métairies. Situées en haute vallée de la Coumelade, ces métairies, à l’écart du village, s’étaient tellement étendues que leurs travailleurs durent s’installer au village. Elles demandaient beaucoup de main-d’œuvre, souvent venue de Catalogne Sud.
Les Catalans du Sud furent rapidement intégrés à la population locale, car ils partageaient la même langue. C’est à cette époque que le Tech connut son apogée démographique : plus de 500 habitants.
En 1789, la Révolution française éclata. Le village fut jugé trop petit pour devenir une commune, mais sa position centrale le rendait indispensable aux hameaux voisins. Il fut donc désigné chef-lieu de canton. Cependant, en 1800, Bonaparte attribua ce rôle à Prats-de-Mollo, ville la plus importante du secteur — un statut qu’elle conserve encore aujourd’hui. Le Tech resta un hameau de Prats jusqu’en 1859, année où il obtint enfin le statut de commune.
Au début du XXe siècle, le village connut un déclin. L’artisanat fut délaissé car jugé peu rentable, le bois de châtaignier passa de mode, et les nouvelles voies de communication incitèrent une partie de la population à s’installer en plaine, désertant les vallées profondes du Vallespir.
Parmi les événements marquants du XXe siècle, on peut citer la construction du groupe scolaire en 1907, puis celle de la tour horloge en 1908, qui n’avait d’autre fonction que de donner l’heure. Le 13 juillet 1913, le premier train de la ligne Arles-sur-Tech – Prats-de-Mollo s’arrêta au Tech. En 1929, les habitants purent se raccorder à la canalisation d’eau publique, moyennant paiement.
En 1940, Le Tech fut ravagé par l’inondation du siècle. Elle emporta l’église, la mairie et toutes les archives communales, le groupe scolaire ainsi que de nombreuses maisons.
Nom | Le Tech | Nom catalan | El Tech | Code commune | 66206 |
Canton | Le Canigou | Arrondissement | Céret | EPCI | CC du Haut Vallespir |
Région | Vallespir | Altitude | 2721 m | Coord. GPS | 42.410471 Est / 2.543843 Nord |
Superficie | 25 km2 | Population | 98 h. | Code postal | 66230 |
Gentillé | Téchois, Téchoises |
L'étymologie de ce village est probablement l'une des plus simples qui puisse exister dans le Roussillon : le village a pris le nom du fleuve côtier sur lequel il a été créé, c'est tout.
Le Tech est une ville du Vallespir. Comme son nom l'indique, elle se trouve le long du Tech, à peu près au milieu de la vallée du Vallespir, après Arles-sur-Tech et avant Prats-de-Mollo.
Copyright 2013 - 2025 - Toute reproduction interdite sans l'autorisation de l'auteur. Ce site Internet est un site privé, non officiel, issu du travail de compilation des oeuvres de différents auteurs. Sauf mention contraire, les photos sont la propriété du webmaster. Toute utilisation des textes, photos ou autres éléments de ce site internet sont interdits sans accord du webmaster.
Sites Internet du même auteur : Les Pyrénées-Orientales, Marguerite Duras, Merveilles du monde, Empereurs romains.