Odeillo-de-Réal

Un joli hameau au Nord de Réal, au fond du Capcir

Odeillo-de-Réal, voilà un endroit des Pyrénées-Orientales très peu connu ! Il faut dire que ce petit hameau de Réal, au fond du Capcir, est difficile d’accès. Mais son emplacement géographique, face au lac artificiel de Puyvalador, lui offre une vue tout simplement magnifique.

Et, en plus, les habitants se connaissent tous très bien !

Odeillo-de-Réal, voilà un endroit des Pyrénées-Orientales très peu connu ! Il faut dire que ce petit hameau de Réal, au fond du Capcir, est difficile d’accès. Mais son emplacement géographique, face au lac artificiel de Puyvalador, lui offre une vue tout simplement magnifique.

Et, en plus, les habitants se connaissent tous très bien !

Odeillo-de-Réal est un tout petit hameau. Mais vraiment petit. Il est naturellement rattaché au village de Réal, situé à deux kilomètres plus au sud.

Le hameau se compose d’un cœur autour duquel s’articulent une vingtaine de maisons, desservies par une unique rue, étroite et relativement courte. Autant dire qu’il s’agit d’un lieu où tout le monde se connaît. Les maisons sont généralement anciennes, bien que certaines aient été rénovées. Crépies, elles paraissent plus récentes mais ne le sont pas forcément. Le village est historique : il remonte à l’époque de la colonisation du Capcir par les premiers pionniers chrétiens, dont les générations successives ont permis au lieu de perdurer jusqu’à aujourd’hui.

Une rivière coule juste en contrebas. Sur les hauteurs se dresse un bâtiment moderne, probablement un entrepôt municipal pour le stockage de véhicules. Un terrain de jeu jouxte un terrain de pétanque, les seules infrastructures publiques dans ce hameau peu habité — et c’est déjà appréciable. L’un des avantages de vivre ici est de profiter du bon air du Capcir, et surtout de la vue : à Odeillo-de-Réal, elle est quasiment identique à celle qu’on a depuis Réal, juste à côté. Elle s’étend sur toute la vallée du Capcir, avec au premier plan le lac de Puyvalador, les villages de Puyvalador et Formiguères un peu plus loin, et même jusqu’aux Angles au sud, et jusqu’à Fontrabiouse à l’ouest. En été, le panorama est splendide, mais le printemps offre aussi de superbes paysages, notamment avec les champs de blé juste avant la moisson.

Côté distractions, il ne faut pas en attendre beaucoup. On vient ici pour le calme, pas pour la fête. En dehors du terrain de jeux, les environs offrent quelques sentiers de promenade dans la vallée, et d’autres qui grimpent dans la forêt — ces derniers étant un peu plus difficiles.

On peut croire que la vie à Odeillo-de-Réal est paisible… et visiblement, elle l’est. C’est un fait.


Histoire

Le Capcir conserve peu de traces d’activités humaines antérieures à l’arrivée des Carolingiens, en 793. Ceux-ci instaurèrent le système féodal, et la vallée de l’Aude fut intégrée au comté de Razès, situé aujourd’hui dans l’Aude. Mais cette vallée était alors quasiment déserte. Çà et là, quelques domaines agricoles faisaient vivre une population éparse, issue des peuples montagnards. En 833, l’église de Formiguères fut construite, marquant le début du peuplement par les pionniers francs. À partir de la fin du IXe siècle, la vallée fut peuplée sous l’impulsion de l’abbé de Saint-Jacques de Jocou, une abbaye du Razès. C’est ainsi que fut construite, puis consacrée, l’église Saint-Martin de Riutort.

En 1011, on trouve le premier document mentionnant Odeillo : le comte de Cerdagne Guifred II donne "Odello de Caramat" à l’abbaye Saint-Michel de Cuxa, avec laquelle il entretenait des relations étroites. En 1204, un acte atteste qu’Odeillo était toujours une possession de cette abbaye, qui avait également construit un château aux Angles.

Le premier seigneur d’Odeillo de Réal dont on ait une trace est Bernat Squillat, fils d’un notaire de Villefranche. Ce personnage important localement fut doté par le roi d’Aragon du château de Puyvalador, auquel il ajouta le territoire de la seigneurie ainsi que divers autres droits. Bernat Squillat mourut en 1285. Sa fille Margarida hérita d’Odeillo, qu’elle transmit à Pere d’Araleu. À sa mort, c’est sa fille Francesca qui récupéra la seigneurie. Elle épousa Pere d’Onzès en 1372, déjà seigneur d’Espousouilles et de Réal depuis 1276.

Ce village, s’il a jamais eu une certaine importance, a failli disparaître. On trouve une trace d’un recensement de 1515 indiquant qu’il n’y a plus qu’un seul feu à Odeillo de Réal, soit une seule famille. Sans doute le village était-il plus peuplé auparavant, mais la peste du XVe siècle fit des ravages dans le Capcir. Par exemple, le village de Vallserra sera complètement abandonné pour cette raison.

En 1500, on retrouve Odeillo de Réal en tant que possession de la famille de Banyuls, à la suite du rachat de la seigneurie par Jean, seigneur de Banyuls de Montferrer. Le village restera dans la famille jusqu’à la Révolution française. En 1687, par exemple, la seigneuresse était la veuve de Charles de Montferrer, lointaine héritière de Jean, seigneur de Réal et d’Odeillo, fille des comtes d’Ille et marquise de Montferrer depuis 1675.



Informations techniques

Nom Odeillo-de-Réal
Région Capcir Coord. GPS 42.644258 Est / 2.134260 Nord


Situation et accès

Odeillo-de-Réal, comme son nom l’indique, est un hameau de Réal, situé tout au nord du Capcir, à la limite du département de l’Aude. Réal se trouve sur la rive est de la vallée, face au soleil couchant, et Odeillo-de-Réal est à peine plus au nord, bénéficiant d’une position similaire dans la vallée. Les deux localités sont séparées par une distance de seulement 2 kilomètres.



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