Remparts de Perpignan

Une protection militaire d'envergure pour la défense de la ville


De quoi s'agit-il ?

Seuls moyens de défense d'une ville, les remparts étaient au Moyen Âge essentiels pour assurer la tranquillité des habitants. Centrés sur l'église, quasiment tous les villages du Roussillon, du Conflent ou de Cerdagne s’en sont dotés, et force est de constater qu’ils furent la plupart du temps très utiles. Perpignan ne fait pas exception, puisque trois enceintes furent successivement construites.


Enceinte primitive

Le premier rempart, édifié au XIIe siècle, a aujourd’hui disparu. Il avait pour fonction de protéger le noyau de la ville de Perpignan, constitué de l’église Saint-Jean le Vieux et du château comtal. Ce rempart était plutôt une « cellera », une fortification à mi-chemin entre le château et le rempart. Le village de Perpignan était situé à l’extérieur.

Cette première enceinte suivait le parcours suivant : rue du Bastion Saint-Dominique, rue de la Révolution Française (à l’époque place des Prédicateurs), rue Bartissol et rejoignait le palais comtal, situé sur l’emplacement de l’actuelle rue Jeanne d’Arc.


Seconde enceinte

Au XIIe siècle, le royaume d’Aragon devient une possession du comte de Barcelone. Afin de protéger plus efficacement la ville, une seconde enceinte fut construite sur les bases de la première. Curieusement, elle n’englobait pas les deux nouvelles paroisses Saint-Jacques et Saint-Matthieu. Son parcours, percé de six portes, était le suivant :

Partant de derrière Saint-Jean le Vieux, le rempart comportait une première porte, le Portal de l’Axugador. Puis il remontait la rue du Bastion Saint-Dominique (à cette époque, ni la cathédrale ni le Campo Santo n’existaient), puis la rue de la Manche et la rue Foy pour arriver au Portal d’Elne, au niveau de la place Rigaud.

De là, il repartait vers le centre-ville actuel en longeant la rue de la Fusterie, traversant la place des Poilus où se trouvait le Portal de Matatoro (un marché existait déjà à ce portail), puis poursuivait le long de la rue de la Poissonnerie. Au bout de cette rue, le rempart arrivait au Portal de Mailloles (Pont d’En Vestit). Enfin, il bifurquait pour suivre la rive droite de la basse jusqu’au Portal del Toro (place Arago, nommé ainsi en raison de la fontaine del Toro à proximité), et continuait tout droit jusqu’au Castillet (alors inexistant), où se trouvait le Portal del Vernet ou de Notre-Dame, en raison de l’église Notre-Dame située à l’extérieur de la ville.

Du futur Castillet, le rempart repartait en ligne droite jusqu’au point de départ, longeant la rue du Castillet.


Troisième enceinte

La ville construisit une troisième enceinte à partir de 1277, durant la première année du règne de Jacques II de Majorque. Elle avait pour tâche de défendre la partie haute de la ville, correspondant à la paroisse Saint-Jacques.

Percée de 13 portes, elle commençait à la porte de l’Axugador, derrière le Campo-Santo, montait vers l’église Saint-Jacques, rejoignait le « Puig del Rei », puis le chantier du palais des rois de Majorque, et enfin redescendait vers la Bassa. Elle rejoignait le rempart du XIIe siècle près de la porte de Mailloles.


La construction

Si nous n’avons pas de traces de l’enceinte initiale de Perpignan, on peut supposer qu’elle était construite comme la seconde, probablement de manière moins précise. Les deuxième et troisième enceintes furent réalisées en cailloux roulés (issus de la Têt) noyés dans un mortier abondant.

Les deuxième et troisième remparts étaient flanqués de tours semi-circulaires. Ce sont pas moins de soixante-dix tours qui défendaient ainsi la ville !


La destruction

La destruction des remparts eut lieu au début du XXe siècle, à un moment où la ville était étranglée par cette lourde ceinture fortifiée devenue inutile. Ils furent donc démantelés. Voir le dossier sur la démolition des remparts de Perpignan pour plus de détails.

Situation et accès

Depuis le début du Moyen Âge, Perpignan s'est protégée derrière d'épaisses murailles de pierre. Celles-ci n'ont disparu que récemment (au regard de l'histoire), au début du XXe siècle, mais heureusement, la ville a conservé quelques vestiges que l'on peut encore voir de nos jours : elles sont visibles à partir du bas du boulevard Bourrat, au niveau de l'hôtel Dali, offrant la meilleure perspective.



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