Un village à la limite départementale qui vaut le détour.
Dernière ville avant d’arriver chez nos voisins audois, Caudiès dissimule bien la douceur de vivre qui y règne. C’est surtout pendant la belle saison que l’on profite ici des belles journées ensoleillées.
Et même s’il semble être principalement un lieu de passage, Caudiès reste très lié à ses villages voisins, tous occitans bien sûr.
Dernière ville avant d’arriver chez nos voisins audois, Caudiès dissimule bien la douceur de vivre qui y règne. C’est surtout pendant la belle saison que l’on profite ici des belles journées ensoleillées.
Et même s’il semble être principalement un lieu de passage, Caudiès reste très lié à ses villages voisins, tous occitans bien sûr.
Caudiès-de-Fenouillèdes est un village typique du Fenouillèdes. Un peu plus grand que ses voisins, il doit cette taille à sa situation le long des voies de communication, ce qui lui a permis de mieux résister à l’exode rural. La ville est dense, avec de petites ruelles étroites où la circulation peut parfois s’avérer compliquée. Globalement, les maisons ne se distinguent pas particulièrement : ni vraiment belles, ni franchement tristes. On ne sent pas une volonté forte d’embellir la ville avec de belles façades en pierre ou des éléments décoratifs colorés. Par exemple, les fleurs se font rares. La place principale reste sans doute le point le plus remarquable du centre-ville. On y trouve notamment le lion sculpté par Casimir Benet Roche, une curiosité locale, ainsi qu’une maison à colombages, chose assez rare dans la région. À quelques mètres de là, le lavoir communal, toujours en service, est encore réellement utilisé par les habitants, ce qui est suffisamment rare pour être souligné.
L’ambiance générale du village est toutefois assez festive, surtout en été, avec de nombreux événements organisés aussi bien en ville qu’aux alentours. À noter également que le territoire de Caudiès abrite une chapelle isolée, Notre Dame de Laval, ainsi que plusieurs châteaux datant de différentes époques.
À 2 km de Caudiès se trouve le site touristique de Castel-Fizel. Ce domaine s’étend sur 30 hectares de bois et 30 hectares de prairies où ont été aménagés chalets, campings, caravanings, un bar-restaurant et même une piscine. Divers sports y sont proposés : rafting, hydrospeed, kayak, canyoning, escalade, VTT, randonnées...
Pour finir, une anecdote : en 1839, le duc d’Orléans, en route pour Port-Vendres d’où il devait embarquer pour l’Algérie, fit un pique-nique au col Saint-Louis. Une inscription gravée sur un rocher, datant de cette même année, en témoigne encore aujourd’hui.
Le patrimoine de Caudiès-de-Fenouillèdes est assez riche. D’un point de vue civil, la ville possède quelques maisons anciennes, dont l’une avec une tour du XIIIe siècle : la tour du Viguier. Dans le centre, on trouve également un lavoir.
Sur le plan militaire, c’est surtout le château de Castel-Fizel qui retient l’attention. Il n’en subsiste aujourd’hui que des ruines. On trouve également une redoute au col Saint-Louis ainsi que les restes du château des Maures datant du XIIIe siècle.
Le patrimoine religieux est dominé par l’église paroissiale dédiée à la Nativité de Notre-Dame. Construite au XVIe siècle, elle est articulée autour d’une nef unique et de chapelles latérales aménagées entre les contreforts. Elle abrite une chaire (1772), un retable en bois doré et sculpté de 1662 signé Pierre Charton, un Christ à la colonne (XVIe-XVIIe siècles), une Vierge à l’Enfant (XIVe) et une autre Vierge du XVIIe siècle.
Parmi les autres édifices religieux, on peut mentionner les vestiges de la chapelle Saint-Jacques (Xe siècle) et la chapelle Saint-Martin (XVe siècle), qui abrite une statue de ce saint et une plaque armoriée du XVIIe. Il s’agit d’une chapelle gothique. Le cimetière conserve une croix datant de 1682 et une croix de mission de 1737. Enfin, le territoire communal héberge également la chapelle Notre-Dame-de-Laval, un édifice remarquable (+ d'infos).
Le territoire de Caudiès-de-Fenouillèdes compte également plusieurs oratoires. Le plus imposant est dédié à Sainte Anne, situé non loin de Notre-Dame de Laval. Tout près, on peut observer un portail roman orné de l’inscription « Nostro de Douno » (« Donne-pain »), surmonté d’une Vierge déhanchée. Les autres oratoires sont dédiés à Saint Gaudérique (avec sa fontaine) et à Saint Martin.
Le château des Maures
Les vestiges de ce château sont envahis par une végétation dense, rendant l’accès difficile. Certaines zones en à-pic, bien que peu élevées, peuvent représenter un danger : il est donc conseillé d’y aller avec prudence. Par ailleurs, le site offre peu de structures visibles, principalement des soubassements et des alignements de pierres, témoins de l’effondrement progressif des murs.
En savoir plus sur le château des Maures.
La chapelle Notre-Dame de Laval
Construite au XVe siècle, cette chapelle s’élève à l’emplacement d’un ancien oratoire mentionné dès 1483. Elle se compose d’une nef unique se terminant par un chœur pentagonal. On y accède par un superbe portail roman (Notre-Dame-de-Doumo) du Xe siècle. L’intérieur conserve un autel et un tabernacle en marbre (1781), ainsi qu’un retable sculpté du XVe siècle. On y trouve également un groupe représentant Sainte Anne et la Vierge Marie (XVIe siècle), une autre Vierge du XVe siècle, une inscription de 1483 et trois toiles du XVIIe siècle.
En savoir plus sur la chapelle de Laval.
Castel-Fizel
Castel-Fizel est aujourd’hui en ruine, comme beaucoup de fortifications médiévales dans les Pyrénées-Orientales. Cette région, marquée par de nombreux conflits, a vu s’élever de nombreux châteaux à travers les siècles. De cette ancienne place-forte subsistent quelques pans de murs, aujourd’hui envahis par la végétation. Le château est mentionné dès l’époque carolingienne.
En savoir plus sur Castel-Fizel.
Le site de Caudiès était probablement un lieu habité dès la préhistoire, bien qu’aucune preuve formelle ne le confirme. Le village tel que nous le connaissons apparaît pour la première fois en 852 dans un document écrit. Situé à la sortie de la vallée de la Boulzane, il était naturel qu’un château y soit construit afin de surveiller cet accès stratégique.
Ce château, nommé Castel-Fizel, devint rapidement le siège de la viguerie du Fenouillèdes, c’est-à-dire le centre administratif de la région. Le village, lui, resta sous contrôle royal, un statut rare pour l’époque. Il faisait partie du système défensif coordonné avec le château vicomtal de Saint Pierre, situé aujourd’hui sur la commune de Fenouillet.
Les fortifications du village furent renforcées en 1346 en raison des menaces d’incursions anglaises dans la région. En 1542, le village subit d’importants dégâts lors d’un incendie causé par les Espagnols pendant la guerre franco-espagnole. Sur le plan religieux, l’église de Caudiès de Fenouillèdes fut construite au XVIe siècle. Elle conserve encore aujourd’hui un retable remarquable. À la même époque, un couvent d’Augustins fut fondé dans la ville, apportant une vie cléricale régulière en complément de celle du curé local.
Quelques années avant 1790, la région fut frappée par une disette sévère. Les convois de vivres devaient être escortés par des gardes royaux. Lorsque la Révolution éclata, un vide de pouvoir s’installa un peu partout en France. Les habitants de chaque localité formèrent alors des groupes de miliciens pour assurer leur protection. Ces groupes, couvrant plusieurs communes, furent appelés « Fédérations ». Le 14 juillet 1790 se tint à Paris la célèbre fête de la Fédération, mais la toute première fédération de France fut en réalité créée à Caudiès le 6 août 1789, sur un pré désormais nommé en mémoire de cet événement. Une plaque métallique apposée sur un mur adjacent rappelle cette page importante de l’histoire nationale.
| Nom | Caudiès-de-Conflent | Code commune | 66047 | ||
| Canton | Les Pyrénées Catalanes | Arrondissement | Perpignan | EPCI | CC Pyrénées catalanes |
| Région | Fenouillèdes | Altitude | 1000 m | Coord. GPS | 42.813314 Est / 2.374607 Nord |
| Superficie | 7 km2 | Population | 18 h. | Code postal | 66360 |
| Gentillé | Caudièsiens, Caudièsiennes | ||||
Le nom de Caudiès provient de l'antique villa romaine qui se trouvait sur ce territoire et qui s'appelait villa de Cauderiae. Il faut imaginer que Cauderiae était le nom de son propriétaire, mais on n'en aura sans doute jamais la preuve.
Notez qu'une villa, à l'époque, était en fait un vaste domaine comprenant une maison d'habitation avec ses dépendances, fermes, écuries ou étables, forêts exploitées et champs cultivés.
Expression héraldique
d'or au chaudron de gueules, l'anse levée.
Description
Le blason de Caudiès-de-Fenouillèdes est très simple. Il est dit "d'or", ce qui signifie "jaune", avec un chaudron de "gueule", c'est-à-dire "rouge", et l'anse du chaudron est levée.
Explications
Le blason de Caudiès-de-Fenouillèdes est une "arme parlante", c'est-à-dire qu'il représente graphiquement le nom de la ville, un procédé parfois complexe mais ici assez simple. Le chaudron évoque le nom de "Caudiès", ce qui fait un lien direct avec la ville. Il est important de noter que dans certains cas, l'élément du blason n'a rien à voir avec l'origine réelle du nom de la ville, mais ici le lien est évident.
Caudiès-de-Fenouillèdes est situé au milieu de la vallée de la Boulzane, dans le Fenouillèdes. Pour s'y rendre, au départ de Perpignan, il faut prendre la route de Foix, du côté de l'aéroport, et la suivre : elle y mène directement, après avoir passé Estagel, Maury et Saint-Paul-de-Fenouillet. Il y a aussi plusieurs routes secondaires, dont une qui va à Prugnanes, une autre à Fenouillet, une troisième qui mène à Saint-Louis et une quatrième qui va vers Axat. À noter que pour ces deux dernières, on sort du département des Pyrénées-Orientales.
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