Quartier Saint-Matthieu

Ce quartier de Perpignan est l'un des plus central et populaire de la ville

Saint-Matthieu est un quartier de Perpignan aux contours bien définis. Ses rues orthogonales dessinent un quadrilatère presque parfait, marquant clairement les limites du quartier.

C’est un quartier très populaire, animé et accueillant, où se mêlent de nombreux commerces aux ambiances variées.

Saint-Matthieu est un quartier de Perpignan aux contours bien définis. Ses rues orthogonales dessinent un quadrilatère presque parfait, marquant clairement les limites du quartier.

C’est un quartier très populaire, animé et accueillant, où se mêlent de nombreux commerces aux ambiances variées.

Le quartier Saint-Mathieu est l’un des plus anciens de Perpignan, comme le suggère son emplacement très central. Ce n’est toutefois pas un quartier originel de la ville : il a été construit de toutes pièces au milieu du XIIIe siècle, tout comme le quartier Saint-Jacques. Cette extension urbaine est née de la croissance démographique, elle-même liée à la volonté politique et au succès de Jacques Ier le Conquérant. Situé à l’ouest du centre-ville, Saint-Mathieu s’étend le long de l’actuelle avenue Foch.


Urbanisme

Urbanistiquement, le quartier Saint-Mathieu est délimité par la rue Grande-la-Monnaie, la rue des Sureaux, la rue des Lices, la rue Lieutenant Pruneta, la rue des Jotglars et la rue Maréchal Foch. On peut également y inclure la zone située entre la rue Porte d’Assaut, le quai Jean Delattre de Tassigny et la rue Pierre Cartelet, formant un polygone aux rues généralement longues et étroites, à l’image de son quartier jumeau, Saint-Jacques. Des rues transversales y coupent le tissu urbain de manière orthogonale, avec des îlots de bâtiments relativement réguliers. Le quartier est légèrement en contrebas, à proximité de la Basse, la rivière locale.

Le cœur du quartier est, à peu près, matérialisé par l’église Saint-Mathieu, l’une des plus belles de Perpignan, qui a donné son nom au quartier. On y trouve également l’ancien couvent des Franciscains, l’ancien hôpital militaire, le conservatoire, la chapelle Notre-Dame-des-Anges et le palais de justice. Ce n’est pas le quartier le mieux doté en équipements culturels ou administratifs, mais il est déjà bien pourvu.

Lorsque l’on se promène dans le quartier, on est frappé par l’ancienneté des constructions — ou plutôt des petits immeubles, le plus souvent hauts de deux étages. On pourrait même parler de vétusté dans certains cas. Saint-Mathieu est un vieux quartier, et cela se voit. Les rues, en revanche, ne sont pas en si mauvais état : elles sont partiellement refaites de manière régulière, les trottoirs sont corrects… quand ils existent, car la faible largeur des rues ne permet pas toujours d’en aménager.

Globalement, Saint-Mathieu pourrait sembler agréable à parcourir vu de l’extérieur, et dans l’ensemble, il n’est pas si mal loti que cela.


Cadre de vie

De manière générale, Saint-Mathieu n’est pas réputé pour offrir une qualité de vie exceptionnelle, même si l’on n’y vit pas plus mal qu’ailleurs. C’est un quartier populaire, habité à la fois par des jeunes couples et par une partie de la population immigrée de Perpignan. Il s’agit donc d’un quartier cosmopolite, à dominante sociale modeste. Lors des émeutes de 2004, des tensions sont apparues entre les communautés gitanes et arabes, et l’on a alors souvent résumé la situation en disant que Saint-Jacques était le quartier gitan, et Saint-Mathieu le quartier arabe. Si cette lecture peut avoir une part de vérité, la réalité est bien plus nuancée : les deux communautés cohabitent, sont imbriquées, et vivent globalement en bonne entente.

Le quartier ne dispose pas vraiment d’une place centrale. L’espace qui aurait pu en faire office a été réaménagé en petit square et en école. Les habitants ont plutôt tendance à se rassembler le long de l’avenue Foch, avec ses nombreux bars et restaurants, ou du côté de la rue des Augustins, même si cette dernière s’est appauvrie au fil du temps, à mesure que les commerces y ont fermé. Il ne reste aujourd’hui que des commerces de proximité, bien loin de l’époque où toute la ville venait faire ses emplettes rue des Augustins.

Aujourd’hui, Saint-Mathieu est devenu un quartier-dortoir, ayant perdu une bonne part de son dynamisme économique. Sa population, issue de milieux populaires, souhaite vivre dans le centre-ville sans pouvoir accéder aux quartiers plus huppés. C’est également un quartier à forte diversité culturelle, dont la situation géographique est enviable : il se trouve à deux pas de l’hypercentre de Perpignan.


Patrimoine, curiosités à voir sur place


L'église St Matthieu

Église St Matthieu

Église St Matthieu

L'église St Matthieu, à Perpignan, est un édifice religieux du XVIIe siècle, construit pour remplacer une église plus ancienne qui se trouvait sur le glacis de la citadelle et devait donc être détruite. Elle est située au cœur du quartier St Matthieu, un quartier populaire du centre-ville.

Elle se distingue par la richesse de ses décorations et par leur mise en valeur. On peut notamment admirer la magnifique chapelle à l'entrée, à droite.

En savoir plus sur l'église St Matthieu.


Le couvent des Franciscains

Couvent des Franciscains

Couvent des Franciscains

Le couvent des Franciscains se trouvait le long de l'avenue Foch, à St Matthieu. C'est l'un des plus anciens couvents de Perpignan, datant du XIIIe siècle, construit à l'extérieur de la ville. Aujourd'hui, ses vestiges se trouvent derrière la dalle Arago, dans les bâtiments départementaux. La chapelle Notre-Dame des Anges, située le long de la rue Foch, faisait partie de ce couvent.

Les Franciscains étaient un ordre mendiant. Ils avaient construit leur couvent autour d'un cloître à quatre côtés, possédaient trois églises et de nombreux bâtiments conventuels.

En savoir plus sur le couvent des Franciscains.


Autre patrimoine de St Matthieu

Outre le couvent des Franciscains et l'église St Matthieu, le quartier comptait d'autres édifices religieux : le prieuré bénédictin de St Martin, dépendance de l'abbaye St Michel de Cuxa, le couvent Notre-Dame de la Merci et l'église des Mercédaires (tous deux disparus), ainsi que, à partir de 1261, le prieuré Ste Madeleine.

En plus de ces édifices religieux, le quartier abritait la caserne St Martin, construite dans la seconde moitié du XIIe siècle. Les plans étaient de l'architecte perpignanais François Pinéda. La caserne, destinée à loger des officiers, comportait initialement quatre ailes fermées donnant sur une cour trapézoïdale de 800 m², dont l'entrée donnait sur la rue Foch.


Histoire

Difficile à croire de nos jours, mais ce quartier n'était pas le centre du vieux Perpignan initial. Il s'agissait d'une zone maraîchère située à l'extérieur des remparts (nous sommes au XIIe siècle) et donc totalement inhabitée.

Au début du XIIIe siècle, les franciscains, un ordre mendiant créé peu avant, firent bâtir leur monastère sur ces terres, sur l'emplacement de l'ancien hôpital militaire. La route qui sortait de Perpignan par la porte de l'actuelle place Arago partait plein ouest dans les champs et longeait ce monastère.

En même temps, un autre ordre, les Templiers, commença à acheter de vastes terrains (de 1215 à 1240), notamment en 1232, lorsque Ferrer Oliva vendit à frère Rostain, précepteur du Mas Deu, un manse avec un verger, des bordes et des ouvroirs à Perpignan pour 2 600 sous de Melgueil. Entre 1241 et 1249, les premières constructions se réalisèrent sur ces terres livrées en acapte à des hommes souhaitant bâtir. Parfois, ces derniers prétendaient tenir leur maison des Templiers alors qu'ils n'avaient obtenu que l'autorisation de construire.

En 1241, 35 concessions furent accordées. En 1246, elles étaient au nombre de 33. Ces années virent émerger un réseau de petites rues formées autour d'une rue principale, la "carrer nou", qui deviendra en 1250 "Carrer Sant Francesc", puis rue des Cordeliers, rue des "Torongers" et enfin "avenue Foch" de nos jours. Entre 1265 et 1272, une nouvelle série de constructions eut lieu, avec un arrêt en 1269. Enfin, entre 1278 et 1282, une dernière tranche de construction donna au quartier l’aspect qu’il a aujourd’hui. En 1280, on trouvait déjà les rues de la Lanterne, Arago, Dugommier, de l'Hôpital et du Four Saint-François. D'après les textes d'époque, ce quartier abritait des paysans (14 %), des tanneurs (28 %), des parayres (drapiers, 22 %), des charpentiers (8 %), des restaurateurs (9 %), des transporteurs (15 %), ainsi que quelques autres métiers.

Ces constructions furent pensées comme une ville nouvelle, avec des angles droits pour faciliter les déplacements. Lorsque les rois de Majorque arrivèrent, Saint-Mathieu était déjà construit depuis 50 ans. Ceux-ci y édifièrent leur palais sur les hauteurs, engendrant la construction d'une quatrième paroisse, celle de la Réal (après Saint-Jean, Saint-Jacques et Saint-Mathieu).



Informations techniques

Nom Saint-Matthieu
Région Plaine du Roussillon Coord. GPS 42.695527 Est / 2.891465 Nord


Situation et accès

Saint-Mathieu est un quartier en plein cœur de Perpignan, sur la rive gauche de la Basse. Autrefois appelé quartier "Saint Matthieu", il se nomme désormais "Saint-Mathieu", avec un seul "T". Il est situé entre les remparts de la citadelle, la place Arago, les quais de la Basse et le carrefour Saint-Martin.



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